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Rectifier le vouloir


Qu’est-ce qui nous pousse à vouloir changer le monde, l’autre, nos proches ?


Quelle est la différence entre le désir de changement, la volonté personnelle et ce qui nous anime profondément ?


LE « JE VEUX » PERSONNEL

Le « je veux » personnel est très différent de la joie sans objet de « je reconnais et je vis ce qui m’anime ». Le « je veux » personnel est l’expression du service de soi, de faire passer ses intérêts en premier, en priorité. Il est souvent camouflé par de belles justifications : ordre social, convenances, justesse, morale, éthique.


Le « je veux » adressé à l’extérieur, que ce soit la volonté de changer le monde, ou que nos proches modifient leur comportement, est une tentative de contrôle, de prise de pouvoir-sur.


Combien courante est cette attitude ? Aussi bien dans le regard amer, cynique ou désespéré porté sur le monde, que dans l’intimité des relations où se vit souvent une guerre larvée, un rapport de forces sournois et masqué, sous couvert de bonnes raisons.


Elle révèle une non-acceptation de ce que la vie propose, et la tentative de modifier l’état des choses par l’impact d’une intention. On peut voir cela tout autant dans les incendiaires qui pillent les ressources planétaires que dans ceux qui leur reprochent leurs actes jugés irresponsables. Ce sont les deux facettes de la même pièce.


VOULOIR CHANGER DEPUIS LA DUALITÉ

Dans la logique duelle, « l’autre, c’est pas moi » ; « l’autre fait mal et je fais bien ». Encore plus retors : « l’autre fait mal, ce qui me donne l’illusion que je fais bien ». Le fait de pointer le comportement répréhensible d’un autre serait une validation de son propre comportement et une manière de se donner bonne conscience (« moi, je ne suis pas comme ça. »).


Cette logique est favorisée et entretenue par les mécanismes de jugement conduisant à l’intolérance : « ce comportement est inadmissible ». Rigidité, refus, fermeture.


C’est le motif de toutes les guerres, l’acmé de la séparation. La croyance que le mal, c’est l’autre ; et qu’il faut se battre (se révolter, s’engager, se mobiliser) pour éliminer le mal, au nom du bien.


Mais tout ça, c’est l’ancien monde, de quel côté de la pièce qu’on prétende être.


Attention à nos propres projections quand on veut changer quoi que ce soit chez un autre. Ce niveau de « vouloir » correspond à l’astral, et ce qui nous dérange chez l’autre est généralement une projection en miroir, quelque chose en nous qui n’est pas harmonisé dans notre propre structure. Soit pas assumé, soit pas révélé, soit pas guéri et consolé.


Parfois nous voyons dans les autres de magnifiques potentiels, et nous souhaiterions qu’ils se réalisent. Nous devons aussi faire le deuil de ce vouloir. Chacun a la liberté et le rythme de ses processus ; même si nous apercevons la promesse de la Lumière et la Beauté, nous ne pouvons les forcer à jaillir.


En émettant un « je veux ! », on projette une énergie, une force chargée vers un autre.


Le « je veux que tu changes » est une attaque énergétique de feu. Toutes les demandes que nous faisons à un autre de changer ses comportements est une « attaque du diable » à travers nous, une entreprise de séparation et d’usurpation de pouvoir.


Mais alors ? Comment éduquer les enfants ? Comment poser des limites ? Comment formuler nos besoins en interaction avec nos proches ? Comment communiquer ?


En passant par la connexion des Cœurs, par l’autonomie maximale dans la réponse à nos besoins personnels, par le respect de la liberté de « l’autre » même si cela ne nous correspond pas. Nous devons comprendre que son expérience a autant de valeur que la nôtre. Ne nous faisons pas passer systématiquement en premier, en priorité dans une relation, ne nous engageons pas dans des rapports de forces, n’ajoutons pas de combustible dans un feu incontrôlé. Ne nous positionnons pas en victime. Vivons nos émotions sans les nier ni les refouler mais sans nuire à autrui. Défoulons notre trop-plein énergétique, notre agressivité, par du mouvement, de l’activité physique.


Réactualisons-nous à chaque instant sur ce qui nous correspond dans le Cœur, ce qui nous anime et nous fait vibrer. Engageons-nous-y sans nous y attacher. En renonçant à ce qui nous attache.

Si nous acceptons que nos relations intimes ne correspondent pas à tous nos critères et nos attentes et ce que nous avons projeté sur elles, nous avons une chance d’être surpris et de voir nos lignes bouger : d’enfin VIVRE ! La volonté de modeler le comportement des conjoints ou enfants, ou bien la déception que nos proches ne s’engagent pas dans les mêmes voies que nous, sont des empêcheurs de vivre.


APAISER LE FEU QUI BRÛLE

Tout ce qui prétend faire plier le monde et les autres à notre volonté révèle un terrain inflammatoire interne.


Sur la condamnation de l’extérieur vu comme « le mal », il est important d’aller voir en nous ce qui est enflammé, inflammatoire. Il y a plusieurs niveaux de feu intérieur, et le 1er niveau est un feu destructeur, qui blesse et brûle, consume et empoisonne. Lorsque nous cultivons de la colère, du jugement réprobateur, de la haine, lorsque nous réprouvons les actes et comportements d’ « autres » (par exemple les incendiaires d’Amazonie et Bolsonaro), nous ne voyons pas que notre colère est un carburant pour ce feu, elle l’alimente, participe du même mouvement consumatoire. C’est une colère d’impuissance qui reflète l’absence de maîtrise du feu, tant intérieur qu’extérieur.


Regardons en dedans toutes les zones en inflammation, en rejet, en colère, en tension contre « l’autre » à qui nous faisons des reproches et des demandes. Observons nos attentes plus ou moins conscientes et formulées, nos déceptions, nos amertumes. Ce feu ravageur, qui reflète aussi notre besoin de dépenser de l’énergie, de défouler notre agressivité, ne s’exprime pas toujours dans la violence et la visibilité. Il est la plupart du temps bien caché sous des masques « civilisés », mais consume en continu dans les rapports de forces intimes relationnels, particulièrement dans ce qui relève du « je veux » (attentes, demandes, commandements, chantages, manipulations, emprise, influence, règlements, menaces, conventions). Le fait de le voir va commencer de transformer la qualité de ce feu, de feu qui brûle il va devenir feu transmutateur (voir prochain article à venir sur "les feux intérieurs").


POINTS DE VUE DUEL ET UNITAIRE

Je peux voir cela parfois en moi : la méfiance, l’amertume, le ras-le-bol de la prédation humaine et de la lenteur évolutive…


Simultanément une grande patience et impatience ; une grande tolérance et intolérance.


La patience et la tolérance émanent des champs unifiés, l’impatience et l’intolérance émanent des champs mêmes qui sont condamnés (dans le double sens que « je » les condamne, et qu’ils sont condamnés du fait de la fin de l’ancien paradigme) ; du séparatif. Mes parts séparées se séparent (prétendent se séparer) des champs séparés !!!


Quand je suis dans le champ unifié, je n’utilise pas le galvaudé et souvent hypocrite « tout est parfait », j’admets que l’expérience globale est dans une phase de chaos du fait du changement de paradigme qui se déroule actuellement, et je me remercie de la qualité de l’expérience que je vis malgré cela.


Je n’offre pas de désarroi émotionnel ni de jugement réprobateur aux pillards et aux prédateurs. Je me rectifie, je m’aligne, j’œuvre à la cohérence à tous les niveaux.


Et ça va, ça vient, parfois c’est fluide, parfois ça brasse, c’est OK.

J’accepte même si cela me coûte que d’autres individus de mon espèce fassent des choix de pulsions de mort. Qu’ils fassent ces choix directement en autodestruction, ou en destruction de l’environnement. Je l’accepte depuis la neutralité, la non-implication, pour ne pas le soutenir ni le renforcer, dans la compréhension que je n’ai pas la toute-puissance de décider des actes d’autrui. Que je n’en ai ni la prétention ni le droit. En revanche je pose les limites en ce qui me concerne directement, en ce sur quoi j’ai prise et « pouvoir-de ». Dans cette zone je mets en œuvre les moyens, les ressources, les initiatives, les propositions, les synchronicités. Je me bouge les fesses pour réaliser mes rêves. Et j’accepte d’attendre quand ce n’est pas encore l’heure de leur manifestation. Je vais au-delà de mes limites connues, convenues et inconnues. Dans mon expression, j’offre des témoignages et des propositions, pas des commandements.


Je lâche prise ; je m’en remets à plus vaste ; je m’occupe de mes affaires, de faire fleurir et fructifier mon propre jardin ; je comprends, j’accepte et j’accompagne que chacun vit sa propre expérience unique, tant matérielle que psychique, et que c’est la diversité humaine qui fait toute la richesse et la beauté de l’expérience.


Je rectifie le « vouloir » en l’alignant sur l’être, sur ce qui m’anime véritablement en profondeur.


LIEN AVEC L’ASTRAL

Le « je veux » personnel est à l’origine de l’utilisation de la magie = faire plier les forces à sa volonté.


L’expression du « je veux » personnel ouvre une porte dans l’astral, permet aux entités/forces astrales d’intervenir sur notre plan.


Mais cette intervention à double sens se révèle généralement perdante pour l’humain, qui se fait attraper et manipuler dans ses désirs inconscients.


Le désir est puissance, énergie en mouvement. Il intéresse les forces astrales qui souhaitent capter son énergie et l’utiliser pour leurs objectifs. Capter les désirs humains et les influencer est un enjeu pour les forces astrales.


Dans le « je veux » égotique (pulsion de survie), le désir s’exprime en tant que peur du manque, écho de privations passées et angoisse de privations futures (et de mort du sujet). Pour résoudre cette angoisse, nous pouvons activer le tore de l’ADN mitochondrial (voir texte et vidéo sur le site « Résonne en Cœur »).


Les forces de l’ego vont bloquer la dynamique de changement : peur de l’inconnu, confort du fantasme, malgré l’inconfort, l’irritation, l’inflammation de la frustration. Les fantasmes sont des désirs ancrés dans le plan astral, qui ne visent pas à se réaliser, se matérialiser. Attention aux désirs refusant la vie telle qu’elle est ; aux désirs qui paradoxalement empêchent le changement.


Dans le « je veux » prédateur (pulsion de mort), le désir va glisser vers la perversion sadique, l’insatiabilité, la déconnexion du Cœur, la dépendance. Soumettre l’état désirant, le « je veux » aux 5 fréquences d’émancipation de la prédation (voir texte et élixirs sur le site « Résonne en Cœur »).


Dans ces deux formes, le désir est associé à la peur et la séparation.


Dans ce type de relations, il n’y a pas d’amour mais attachement et relations de pouvoir, rapport de forces. C’est la peur qui domine, avec son corollaire le besoin de contrôle.


Le désir est manque, le désir est faim, il révèle un état insatisfait, agité, de non-paix. Les forces involutives vont multiplier les désirs superficiels, tentant de distraire, divertir de l’essentiel d’une part, et de maintenir le sujet sous la dépendance à ses désirs. Elles vont instaurer une boucle perpétuelle d’état désirant / insatiable / insatisfait / avide. Elles vont essayer de faire perpétuer l’état inflammatoire de manque / dépendance / incomplétude / séparation / insécurité intérieure.


Mais nous avons des moyens de faire cesser ces programmes et ces boucles.


Faisons du désir une ressource, une force, une énergie disponible pour réaliser « le meilleur potentiel du vivant ».


Faisons circuler l’Amour dans le désir : connectons-nous dans l’axe vertical Ciel/Terre, centrons-nous dans le Cœur, montons en fréquences (en activant la merkabah, le tore ou les 8∞, par exemple) et envoyons l’Amour émanant du Cœur dans la zone en tension.


Identifions l’état de manque, l’état désirant, et apaisons-le en le comblant d’Amour.

IMPULSION DE CHANGEMENT

Comprenons la dynamique du changement (ce qui est différent de l’ego/survie qui veut garder l’ancien équilibre). Le désir qui pousse à modifier un équilibre peut être dû à la pulsion de mort (volonté de destruction) ou à la pulsion de vie (construction, en passant par une transition qui déconstruit).


Alignons les « petits désirs » sur le GRAND DÉSIR = fusion humain/divin.


Œuvrons, faisons du désir un levier pour le changement, en soi. La PAIX intérieure réelle accepte la survenue du désir de changement, de rencontre, mais il est alors inséré dans un mouvement vivant, dans une dynamique, et il part du Cœur, pas de la peur.


C’est totalement différent de vouloir changer parce qu’on est prêt à passer à une nouvelle phase de sa vie, qu’on a fini un cycle et qu’on ne va pas reproduire ce qu’on a déjà bouclé, que de vouloir changer le monde parce qu’on ne parvient pas à s’y épanouir et qu’on y est frustré.


C’est une question d’endroit et d’envers, de mettre les choses dans le bon sens. Le mouvement part de soi, de l’intérieur, comme le papillon qui éclot du cocon et ne redeviendra jamais chenille. Si ça n’est pas l’heure pour elle, la chenille pourra toujours trépigner, réclamer et feindre de s’enrouler dans un cocon, le changement n’adviendra pas. Tout ne dépend pas de la volonté de la chenille.


Vis-à-vis de la logique de séparation, nous n’avons pas besoin de nous positionner dans le « je quitte, je sors, je me sépare ». C’est de l’intérieur que jaillit le nouveau paradigme, la nouvelle réalité, comme le papillon émerge du magma chaotique du cocon. Il n’a pas « quitté » avant d’être prêt, l’ancienne structure (le cocon) s’effondre, s’ouvre quand le papillon est prêt.


Il est bon que notre volonté nous serve à accompagner les mouvements du flow, pas qu’elle veuille contrôler ou imposer un rythme arbitraire.


Dans la dynamique des forces, acceptons tant l’accomplissement du désir que le renoncement à ce désir. Nous pouvons renoncer à un désir comme acte d’engagement pour nous-même, pas seulement par dépit ou constat d’impuissance.

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