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Le droit de vivre sa vie !

Dernière mise à jour : 18 août

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Extrait de l’ouvrage en cours de rédaction « ASSAINIR SATURNE POUR RÉALISER SA VIE », basé sur l’étude de la Théogonie pour comprendre et révéler le mythe fondateur de la matrice qui nous conditionne encore actuellement.

 

Pourquoi Ouranos et Gaïa se retournent-ils contre Cronos, alors qu’il est perceptible qu’ils sont tous les deux d’accord pour se séparer (ce qui passe par l’émasculation dans le mythe) ?

 

Pourquoi je dis qu’ils sont d’accord ? En ce qui concerne Gaïa, c’est explicite. Elle fait la demande à ses enfants d’être séparée d’Ouranos, ce qui sous-entend qu’elle ne peut pas se séparer elle-même de lui, qu’elle n’a pas ce pouvoir-là, et en ce qui concerne Ouranos, on a un indice car Uranus, en astrologie, est considérée comme une planète d’émancipation. Or dans cette théogonie, il n’est pas du tout émancipé. Il est créé par Gaïa, généré par Gaïa et collé à Gaïa. Il n’a absolument aucune marge de manœuvre dans le mythe. Il est une extension créée par une seule force, il est entièrement dépendant de Gaïa.

 

Dans la théogonie, on ne nous dit pas qu’il veut s’émanciper mais on nous dit qu’Ouranos hait ses enfants. Cette haine est de l’énergie, du désir chargé, et potentiellement chargé de la crainte que ses enfants puissent vivre indépendamment de leurs parents, alors que lui ne peut vivre indépendamment de Gaïa, qui est simultanément sa génitrice et sa compagne procréatrice. On peut supposer, dans une grille de lecture psychanalytique de nos désirs refoulés : même s’il n’est pas avoué chez Uranus il y a un désir d’émancipation, désir de devenir une force propre, autonome et pas seulement une « extension de ». Désir qu’il ne peut réaliser seul.

 

Un désir conscient et exprimé chez Gaïa de la séparation, et un désir refoulé et chargé de haine chez Ouranos. C’est l’endroit où ils sont tous deux d’accord pour être séparés, tous deux impuissants à se séparer par eux-mêmes, à cette phase de la théogonie. Ils représentent deux forces complètement liées, l’électromagnéitsme, générant un phénomène fusionnel ne laissant rien s’échapper de cette union, retenant les possibles fruits à l’état de simples potentiels. Saturne/Cronos, en bon fils de ses parents, va obéir au désir de sa mère, et il en est capable car il est en résonance avec son père dans l’énergie de la haine. Ouranos hait ses enfants, Cronos hait son père. Dans cette filiation l’énergie qui est déléguée pour pouvoir agir est celle de la haine. Cronos va trancher, créer un choc transgressif et fondateur, un événement, un mini Big Bang comme en fractal du Big Bang initial, un instant premier fondateur qui va générer le monde manifesté, actualiser un potentiel en nouvelle expérience réalisée dans la matière constituée, autonome. Dans ce passage vers la deuxième étape de la Théogonie, dans ce déploiement des forces, Cronos représente la troisième force, capable de séparer les forces Gaïa et Ouranos, ce qui va faire changer l’état des choses du monde. Gaïa et Ouranos étant séparés, les créatures peuvent se mettre debout et commencer à se manifester dans une forme matérialisée, physique. Mais Ouranos et Gaïa ne sont plus les principes divins, le relais est passé à Cronos.

 

Pourquoi vont-ils faire le reproche à Saturne/Cronos d’avoir accompli leur désir ?

 

Si nous replongeons dans la grille de lecture psychanalytique, cela évoque le regret. « On ne savait pas ce que ça allait générer d’être séparés. Nous avons perdu notre pouvoir de régnants divins, l’évolution a continué et nous sommes relégués comme dieux anciens. » Celui qui a commis l’acte se trouve à son tour en charge de l’exercice du pouvoir.

 

C’est le début de la loi des causes et conséquences, et le début de la manifestation de créatures en charge de générer des systèmes pour vivre leur expérience, leur existence.

 

La loi des causes et conséquences est créée alors comme principe physique, et est accompagnée d’un principe moral, éthique, qui est la nécessité de prévoir (Prométhée, celui qui voit avant, un des neveux de Cronos fils de Japet). La prévoyance étant la capacité d’anticiper les conséquences de ses actes afin de ne pas se mettre en faute.

 

Ouranos et Gaïa n’avaient pas anticipé les conséquences de la réalisation de leur désir et se trouvent destitués du pouvoir. Ils vont donc aller condamner leur propre enfant à être à son tour destitué du pouvoir par sa descendance. Ils le préviennent que, comme eux-mêmes ont été destitués du pouvoir par leur descendance, leur descendance sera privée du pouvoir par sa propre descendance.

 

Ils le préviennent de l’inéluctabilité d’une évolution, ce qui est sain, vrai et salutaire.

 

Ce qui l’est moins est la dimension psychologique délétère de la manière de le prévenir, en forme de malédiction et de menace de châtiment pour une faute qu’il a commise en leur obéissant (voir tout le déroulé sur le risque pervers révélé dans ce mythe d’un système familial dysfonctionnel).

 

Cela va créer chez Saturne/Cronos de l’angoisse, et de cette angoisse la nécessité d’une réponse régulant l’angoisse, qui va être de faire durer autant que possible son moment, son expérience puissante, en repoussant l’inéluctable : c’est la création de la dimension du temps, du déroulé du temps, et de la force fixe pendant les déroulés des spires de l’évolution.

 

Il pose lui-même un acte initiateur, fondateur, ainsi il ouvre une spire, mais ensuite il veut faire durer son temps et crée le cercle fermé (le cercle vicieux, l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue et préfère la reproduction à l’évolution). Il ouvre une spire, il pose son cadre, ce qui est la dynamique cardinale (en Capricorne en ce qui concerne Saturne) et il veut faire durer parce qu’il sait que son expérience ne sera pas éternelle (il a lui-même fait cesser l’expérience de règne de ses parents, et a été condamné par eux, dans une malédiction proférée, à perdre le pouvoir de la même manière). En ayant créé un monde, un système, une structure propre matérialisée avec des lois propres, nouvelles, qui n’étaient pas encore possibles, manifestées, réalisées depuis ses parents : il est l’initiateur, le responsable, le garant, le gérant de cet état de fait. Pour le faire durer il génère la force fixe, la dynamique de survie qui vise à faire perdurer un système. Cela correspond dans notre monde à la lenteur de la matière précipitée, par rapport au déferlement incessant des ondes-particules minuscules qui se collisionnent en permanence et circulent à grande vitesse dans ce qui n’est pas manifesté. Il y a un ralentissement de la matière précipitée, et dedans le déroulé d’une expérience physique vivante, à travers des formes structurées selon des programmes précis qui vont maintenir une cohésion dans l’espace et le temps.

 

En cela il accomplit le rêve de Gaïa, la nécessité d’une existence des formes manifestées, vivantes.

 

La conscience de Gaïa n’est plus aux commandes directes, ce n’est plus son temps de règne, mais elle est encore présente car toute l’expérience émane de Gaïa, comme conscience et énergie planétaire. Dans la Théogonie, elle continue de participer en donnant des avis et en élaborant des stratégies. Elle a la puissance créatrice au début mais ensuite elle ne l’a plus et devient une conscience de conseil. Cela évoque le mythe du passage du matriarcat au patriarcat avec Gaïa figure féminine toute-puissante au début du mythe, puis passage au patriarcat  avec Cronos/Saturne, qui va s’arroger le droit d’engloutir, avaler, contenir en lui sa progéniture et de créer un système contrôlant au maximum sa création pour la fixer, la maintenir dans le temps, avec le désir de retarder l’échéance inéluctable et avec les conséquences heureuses de la possibilité d’une expérience matérialisée qui va se différencier. C’est une étape de fixité mais pas stérile : elle est fertile, engendre des enfants mais il ne leur permet pas d’affirmer leurs individualités tant qu’ils ne sont pas mûrs et prêts.

 

Celui qui va représenter le fait d’être mûr et prêt est Zeus/Jupiter, le dernier-né des enfants de Saturne. Lui va symboliser une autre forme de patriarcat, la troisième étape avec également un Dieu tout-puissant, mais qui va déléguer des fractales de Présence, Conscience, Puissance à d’autres créatures : ses frères et sœurs tout d’abord, à qui il va permettre de siéger en tant qu’énergies propres au sein de l’Olympe, puis ses enfants. Ensuite, en multipliant les formes et en permettant que chaque forme soit dotée d’une parcelle de singularité, il établira que les attributs divins soient délégués aux formes manifestées et notamment aux êtres humains, dans un long processus spiral que nous sommes encore en train de dérouler.

 

Saturne, à partir de la période de Jupiter, est introjecté, ce qui signifie qu’il n’est pas conscient. C’est un système intégré : l’intégrité et l’intégration sont des dynamiques essentielles du processus saturnien. Saturne est largement inconscient, intériorisé comme principe de survie, d’assurance.

 

Autant Gaïa et Ouranos sont tellement antérieurs, archaïques, qu’ils n’ont plus d’influence directe sur les créatures actuelles que nous sommes, autant Saturne est très influent mais de manière essentiellement inconsciente, comme programmation, à d’innombrables niveaux de notre expérience. Il va nous permettre la cohérence, la responsabilité, la persévérance, l’acceptation des contraintes du réel, la confrontation avec l’inéluctabilité de la mort, la décision de construire sa vie et de la parcourir, la loyauté et l’attachement aux siens, l’engagement à prendre la responsabilité d’un système, d’une structure, la capacité d’organisation et de maintenance, de gestion, le respect des lois, du cadre. Toutes ces facultés saturnines nous permettent de maturer pendant notre existence, de nous verticaliser, de devenir adultes, de faire face aux épreuves, de fonder notre assurance en nous-mêmes, d’acquérir peu à peu la maîtrise de notre comportement, de notre personnalité, en lien avec des principes, une éthique, une morale. Ce sont les facultés saturnines saines, nécessaires, importantes, valeureuses, à l’endroit où elles sont dénuées de pathos et harmonisées, bien vécues.

 

Les problèmes des facultés saturnines peuvent survenir et sont représentés dans le mythe avec les tourments que Cronos va ressentir suite à la malédiction proférée par ses parents concernant l’acte fondateur avec lequel Saturne crée son moment de domination du monde. Il s’agit là de l’autorisation ou pas à créer son propre système, correspondant à sa singularité. En résumé, au droit de vivre sa vie !

 

Alors que les systèmes sociaux craquent de partout et que la Terre tremble (ce qui est symptomatique des conjonctions de Neptune et Saturne), l’alliance saine avec l’archétype Saturne est plus nécessaire que jamais. Je suis en train de vous préparer un ouvrage pour favoriser cela, et aussi bientôt une proposition pour vivre ensemble la rentrée et les prochains mois qui s’annoncent délicats, porteurs de promesses de renouveau mais aussi de difficultés qui seront surmontées grâce aux facultés saturnines bien vécues !


Retrouvez ici la proposition d'accompagnement de l'automne 2026 pour traverser ensemble la période de changement systémique Traversée et Parcours d'éclipses


Et la playlist de vidéos Assainir Saturne

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