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LA PAIX, LA FOI, LE CHOIX COMME BOUSSOLES




Quand, en dehors, les discours basculent dans une vision du réel délirante et déconnectée, cela peut déclencher de fortes incertitudes, insécurités en dedans.


Le doute s’immisce sur ce qui semblait stable, certain, tracé d’avance.


Nous nous trouvons alors sur le fil de crête, entre les certitudes de l’ego qui s’effondrent et la foi en l’Être qui nous élève.


L’ego est l’aspect de la personnalité « par défaut » comme interface entre nous et le monde. C’est une sorte de « chien de garde » de la survie, qui prétend veiller sur nos intérêts personnels et nous maintenir coûte que coûte dans une réalité qui ne change pas, qui ne bouge pas. Pourquoi ? Parce que depuis ses limitations intrinsèques, dans ce que nous connaissons déjà, nous avons survécu, alors si nous pouvons le reproduire nous serons en sécurité. C’est une logique bornée, anti-vie, anti-surprise, qui ne comprend pas la réalité, le mouvement du réel.


L’ego veut se raccrocher à quelque chose de sûr, de sécurisant, de certain, de raisonnable. Il est configuré pour censurer dans notre psyché tout ce qui ne relève pas de la normalité, de l’ordinaire, du continuum spatio-temporel 3D.


L’ego se rattache à l’extérieur, au monde, à la surface, au superficiel. Il est un médiateur entre la personnalité et le monde.


L’ego est fortement en difficulté avec les événements actuels et les discours extérieurs, notamment les « menaces de fin », fin du monde, fin d’un monde, fin de vie. Car qui dit fin dit nécessaire transformation, changement inévitable, et ça, c’est ce que l’ego redoute le plus. Il se sent menacé par ces changements : d’une part car il se croit chargé de nous maintenir en survie et reproduction du connu ; d’autre part car si nos structures internes changent il ne sera peut-être plus si central dans nos interfaces…


En effet l’ego a pris une place considérable dans la psyché humaine, valorisé par cet ancien monde qui préconisait l’égoïsme, l’intérêt personnel, la compétition, la guerre pour gagner de l’argent, du prestige, de la reconnaissance, des privilèges, des avantages, c’est-à-dire de l’énergie à l’extérieur…


Le problème est que souvent l’ego occupe indûment la place du « capitaine » dans notre vie intérieure.


Il crie, s’agite, tente de parler fort en nous pour faire entendre sa voix, sa logique, ses intérêts, et surtout il prétend être à la base de notre identité, être « moi, je ».


L’ego déteste les temps d’initiation, surtout ceux qui ne sont pas sécurisés par les traditions, les garants, les gardiens. Et nous sommes en pleine initiation, non pas seulement individuelle mais aussi collective, au niveau de l’humanité.


C’est la panique pour l’ego : autant il pouvait tenter de contrôler les mouvements de la personne, autant là les forces de déséquilibre, l’offensive externe de la pulsion de mort sont si déchaînées qu’il se sent maintenant impuissant…


Alors il doute, et déclenche le tombereau des peurs ataviques, ancestrales, viscérales de mourir, de manquer, d’être banni, de souffrir… sortant l’être humain de son mouvement de vie réel, dans le présent.


Ce processus est-il évitable ? Oui


Dès que nous cessons de nous identifier à l’ego, de nous identifier au corps physique, à la personnalité, nous avons accès à d’autres formes d’être humain sur Terre aujourd’hui. Nous sommes une parcelle d’Esprit incarné dans une Forme, et cette alchimie nous permet d’être simultanément lumière et matière, information et énergie, essence et expérience.


Nos corps sont mis à disposition par la planète Terre, ils sont des constituants de son propre corps. L’énergie qui anime nos corps n’est pas essentiellement fournie par les aliments que nous ingérons mais surtout par notre reliance directe, intime, consciente au mouvement de vie, au flux de vie. Les informations que nous recevons et qui constituent nos structures ne sont pas essentiellement livrées par l’extérieur mais d’abord par notre branchement sur la prise idoine : le champ scalaire où se déploient l’ensemble des trames.


Quand nous opérons le basculement interne concernant notre identité, nous rencontrons la paix, la foi, le choix.


La paix du Cœur de la Présence qui émane l’Amour à travers nous, quoi qu’il se passe. Quand je suis dans le Cœur, la peur n’a pas l’espace pour m’envahir. Elle reste circonscrite au présent, à l’immédiat, et ne peut m’entraîner dans la phylogénétique du passé ni dans l’anticipation du futur. La Présence est communion directe avec ce qui est.


La foi dans la Conscience d’être venue vivre ces temps et que je suis une parcelle de l’Esprit qui crée ces expériences ; je n’en suis pas séparée et l’Esprit adapte les formes, régénère à travers les mouvements du vivant. Je ne contrôle pas ces processus mais j’ai la foi intime que la vie ne conspire pas contre le vivant. Pour avancer elle doit parfois modifier ses équilibres, et pour cela elle active des processus puissants de transformations faisant intervenir les auxiliaires mort et survie, mais cela POUR la vie. La vie EST changement de formes, transformations, mouvements. Elle n’est pas stase et reproduction. La foi est vécue par la connexion, la reliance interne intuitive avec la Conscience.


Le choix dans la Puissance d’être mue par la guidance interne vers l’action juste, les décisions optimales concernant mon expérience. L’engagement de me consacrer au vivant, à l’évolution. L’alignement pour capter et exprimer le juste positionnement à chaque instant.


Je reviendrai ces prochains jours sur des propositions pour opérer cette œuvre au rouge, d’acceptation de la métamorphose, sans garantie, sans assurance sur la forme qui émerge à l’issue du processus.

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